Mais les gravures présentent aussi de nombreux cas de malformations diverses, dont plusieurs ont été directement observés par les médecins ou chirurgiens rédacteurs des ouvrages avec illustrations. Ainsi par exemple les malformations majeures que la tératologie a ensuite étudiées, nommées et classées, surtout depuis les travaux d'Etienne et Isidore Geoffroy Saint-Hilaire dans la première moitié du dix-neuvième siècle.

En utilisant un vocabulaire anachronique par rapport au moment de référence de l'exposition, il s'agit des diverses malformations causées par des anomalies génétiques, aberrations et translocations chromosomiques qui peuvent survenir au cours du développement embryonnaire. Des gravures représentent des êtres ayant des malformations majeures du pôle céphalique, par exemple une absence de front, ou une fusion des deux yeux dans la même orbite. Ce sont les anencéphales vus chez Lycosthenes et Schenck, et les cyclocéphales, proches des cyclopes de la mythologie, qui étaient présentés comme des malformations de la face dans les traités des seizième et dix-septième siècles.

Lycosthenes
p. 663
Schenck
p. 15
Lycosthenes
p. 8