057. KALAMINTHÊ

Matthioli
p. 411
La Calamenthe
Matthioli
p. 411
Calamenthe de mont.
Matthioli
p. 412
Calament. aquatiq.
Bulliard
Tome III - Pl. 251
claminthe de montagne
   

   

   

   

Le mot kalaminthê était utilisé par les Grecs pour désigner différentes plantes parmi lesquelles plusieurs espèces de menthe sauvage qu'il est difficile d'identifier avec précision.

Dioscoride (M.M. III, 35) distingue trois espèces de kalaminthê auxquelles il prête un grand nombre de propriétés. Le premier dessin de Matthioli ("La Calamenthe") pourrait représenter Calamintha nepeta (L) Savi, le second ("Calamenthe de mont.") Calamintha sylvatica Bromf. et le troisième ("Calament aquatiq") Mentha aquatica L., la menthe aquatique. Dioscoride indique que la plante est diurétique et fait venir les menstrues; il ajoute qu'elle convient pour soigner les morsures de serpents, les fractures, les spasmes, l'orthopnée, les tranchées (strophos ), les diarrhées à selles bilieuses (cholera), les frissons de fièvre (rhigos), les empoisonnements, la jaunisse, l'éléphantiasis, les coups sur l'œil (hupôpion), la sciatique; elle éclaircit les cicatrices sombres, expulse les vers intestinaux (helmins, askaris) et ceux des oreilles (skôlêx), éloigne les serpents et tue l'embryon.