Amphithéâtre Castrense
L’amphithéâtre Castrense, presque entièrement construit en brique, date de la fin de la dynastie des Sévères (IIIe siècle). Il faisait sans doute partie, comme le palais Sessorien, de la propriété impériale qui s’étendait dans ce secteur, d’où son nom, puisque «castrum» signifiait à cette époque «résidence impériale».
Aqua Paolina
En forme d’arc de triomphe, la fontaine Pauline (Fontana Paola) fut construite à la demande du pape Paul V (1605-1621). Elle témoigne du goût naissant pour la pompe baroque.

Voir Thais, 1200 de sculpture italienne

Aqueduc de Claude
Commencé par Caligula en 38 et terminé en 52, l’aqueduc de Claude (Acqua Claudia) est le plus grandiose des aqueducs romains. Il s’étendait sur 68 km, dont 15 à l’air libre, à partir des montagnes de Subiaco. Il fut prolongé à partir de la porta Maggiore par une ramification construite par Néron (54-68) et appelé l’ « aqueduc de Néron ». Domitien (81-96) le prolongea une nouvelle fois jusque sur le Palatin pour alimenter son palais en eau.
Aqueduc de Néron
L’aqueduc de Néron alimentait en eau le Palatin à partir de la Porta Maggiore. Des vestiges subsistent non loin du Colisée.
Arc de Constantin

L’arc de Constantin, situé tout près du Colisée, fut élevé en 315 par le Sénat et le peuple romain en l’honneur de la victoire de Constantin contre son rival Maxence au pont Milvius en 312. De même que le Colisée, il fut intégré aux fortifications médiévales. Restauré au XVIIIe siècle, il fut remis dans son état actuel en 1804.

Arc de Dolabella
L’arc de Dolabella, qui date du Ier siècle ap. J.-C., est situé à proximité du Colisée. Il est surmonté des restes de l’aqueduc de Néron qui alimentait en eau le Palatin à partir de la porta Maggiore.
Arc de Drusus
L’arc de Drusus n’a pas été élevé à Drusus (38-39 av. J.-C.), frère cadet de l’empereur Tibère, mais date du IIe siècle. Au IIIe siècle, Caracalla l’utilisa comme support de l’aqueduc qui conduisait l’eau aux thermes qu’il fit construire.
Arc de Janus
Cette construction date du IVe siècle et marque la limite du forum Boarium, forum réservé au commerce des bestiaux. Il s’agit d’un « janus », c’est-à-dire une porte publique sous laquelle passaient les voies les plus fréquentées. Ce nom fait référence au pouvoir du dieu Janus de protéger les carrefours.
Arc de Septime Sévère
Situé à l’extrémité occidentale du Forum, près de la Curie, l’arc de triomphe de Septime Sévère fut érigé en 203 pour célébrer une série de victoires de l’empereur sur les Parthes et la réorganisation de la province de Mésopotamie. Les statues de Septime Sévère, de ses deux fils Caracalla et Geta, ainsi que celle de la Victoire le surmontaient. Les noms des trois héros figuraient dans le texte de la dédicace ; celui de Geta fut effacé après que Caracalla l’eut fait tuer pour succéder seul à son père.
Arc de Titus
L’arc de Titus est situé sur le Forum, plus précisément sur la petite colline appelée la Velia, qui reliait le Palatin à l’Esquilin. Titus, qui régna de 79 à 81, était le fils aîné de l’empereur Vespasien. En 70, il prit d’assaut Jérusalem, mettant ainsi un terme à la campagne que son père menait en Palestine depuis quatre ans. Après sa mort, on lui éleva un arc de triomphe pour commémorer cet exploit.
Capitole (mont)
Quoiqu’étant la plus petite colline de Rome, le Capitole est un lieu très prestigieux car il a toujours été associé au pouvoir. Dans la Rome antique, il abritait le centre de la vie politique et religieuse.
Chapelle Sixtine
Cette chapelle du Vatican est dite « Sixtine » car elle fut construite sur l’ordre du pape Sixte IV, de 1477 à 1480. Les créneaux qui subsistent à l’extérieur attestent du caractère défensif qui lui avait été conféré à l’origine. Les parois latérales furent décorées par des peintres ombriens et florentins. Michel-Ange fut chargé de la décoration de la voûte et de la paroi au-dessus de l’autel. Sur cette dernière il réalisa la fameuse fresque du Jugement dernier.

Voir : Thais, 1200 ans de sculpture italienne

Château Saint-Ange
Le Château Saint-Ange (Castel S. Angelo), sur la rive droite du Tibre, était à l’origine le mausolée de l’empereur Hadrien et de sa famille (IIe s. ap. J.-C.). Mais dès la fin du IIIe siècle, Aurélien, qui entoura la ville d’une enceinte, l’intégra dans les murailles et en fit une forteresse. Durant le Moyen Age, époque de luttes entre la papauté et les familles nobles romaines, l’édifice devint un véritable château fortifié. Clément VII, qui s’y réfugia en 1527 pour échapper à Charles Quint, y fit aménager des appartements qui seront embellis sous Paul III par Sangallo le Jeune. Le nom de cet édifice commémore l’apparition à Grégoire le Grand, en 590, d’un ange annonçant la fin de la peste à Rome. Après l’unification de l’Italie, il devint une caserne et une prison militaire. Il a ensuite été transformé en musée.
Colisée

Le Colisée (Colosseo) était le plus grand amphithéâtre du monde romain. Sa construction fut entreprise en 72 par l’empereur Vespasien, le premier des Flaviens, d’où l’appellation d’amphithéâtre Flavien. Il s’étend sur une partie de l’espace occupé auparavant par la Maison Dorée de Néron. Il doit son nom soit à la proximité de la statue colossale de Néron, le « Colosseum », soit tout simplement à ses dimensions exceptionnelles (527 m de long et 57 m de haut). Le Colisée fut inauguré en 80 par Titus, le fils de Vespasien. Suite à l’interdiction des duels de gladiateurs en 404 et à la disparition des combats de bêtes fauves au VIe siècle, il fut laissé à l’abandon. A partir du XIIIe siècle, il devint une forteresse. Du XVe au XVIIIe siècle, on s’en servit comme carrière de pierres pour la construction des nouveaux édifices romains (palais Venezia, palais de la Chancellerie et basilique Saint-Pierre). C’est le pape Benoît XIV qui mit fin au pillage en le consacrant aux martyrs chrétiens.

Colonne de Trajan
La colonne de Trajan, conçue par Apollodore de Damas, est haute de 38 m et constituée de 17 tambours de marbre sculptés en spirale avec des panneaux racontant des épisodes des deux guerres contre les Daces destinés à célébrer les victoires l’empereur.
Eglise de Jésus
L’église del Gesù est l’église principale des Jésuites à Rome. Lorsque fut décidée en 1568 la construction de cette église, le cardinal Alexandre Farnèse s’engagea à financer l’entreprise et imposa son propre architecte, Vignole (1507-1573) ; parallèlement, la Compagnie de Jésus engagea un architecte jésuite pour veiller à l’application des exigences de la règle. La façade, très sévère, qui constitua le modèle du « style jésuite », style de transition entre l’art de la Renaisance et l’art baroque, a été réalisée par Giacomo della Porta. La décoration intérieure, très exubérante, a été exécutée presque un siècle plus tard pendant la période baroque.
Eglise de S. Maria…
Il s’agit de l’église S. Maria d’Aracoeli qui se trouve érigée sur le Capitole. Elle occupe la partie nord de la colline, c’est-à-dire l’emplacement de la citadelle qui avait été construite dès les origines de la ville pour protéger le Palatin. Il ne s’agissait au départ que d’un oratoire que les moines franciscains transformèrent en église en 1250. Son nom serait dû soit à un autel élevé à une déesse du ciel soit à la citadelle préexistante (arx en latin).
Eglise de Saint André
Il s’agit sans doute de l’église S. Andrea della Valle qui est située à proximité de S. Carlo ai Catinari. Commencée en 1591 par Giacomo della Porta, elle fut terminée de 1608 à 1623 par Carlo Maderno. La façade, qui a été ajoutée de 1656 à 1665 par Carlo Rainaldi est l’une des plus élégantes de l’époque baroque. Son plan à nef unique flanquée de deux chapelles communicantes, inspiré de l’église du Gesù, est caractéristique de la Contre-Réforme. Les fresques de la coupole sont l’œuvre de Lanfranco ; quant à celles de l’abside, elles ont été réalisées par le Dominiquin.
Eglise de Saint-Antoine-des-Portugais
L’église de Saint-Antoine-des-Portugais (S. Antonio dei Portoghesi) fut construite au XVIIe siècle dans le style rococo. Elle renferme un monument funéraire dû à Canova et un beau tableau d’Antoniazzo Romano (XVe s.) représentant la Vierge entre les saints François et Antoine.
Eglise de Saint-Clément
Fondée au IVe siècle dans la maison particulière d’un chrétien, cette basilique fut aussitôt dédiée à saint Clément, un des premiers successeurs de saint Pierre, et fait donc partie des plus anciennes basiliques romaines. Dévastée en 1084, elle fut reconstruite par Pascal II à partir de 1108 sur les ruines de la précédente. Malgré les décorations baroques de stucs qui ont été ajoutées au XVIIIe siècle, elle conserve de nombreux éléments médiévaux, par exemple la superbe mosaïque très colorée qui décore l’abside. Au niveau inférieur, la basilique du IVe siècle abrite elle aussi de nombreuses fresques.
Eglise de Sainte-Agnès-en-Agone
L’église de Ste-Agnès-en-Agone se situe sur la Place Navone juste en face de la fontaine des Quatre-Fleuves du Bernin. Selon la tradition, un petit oratoire s’élevait dès le VIIIe siècle sur ce lieu où sainte Agnès aurait été martyrisée. En 1652, le pape Innocent X chargea Girolamo Rainaldi et son fils Carlo de reconstruire l’édifice pour en faire la chapelle familiale, attenante à son palais. Les travaux furent poursuivis par Borromini, qui réalisa une partie du dôme et de la façade, et achevés par un groupe d’architectes. L’intérieur, sur un plan en croix grecque, est original : les niches ouvertes dans les piliers de la coupole le transforment en octogone ; les autels sont décorés de « tableaux de marbre » exécutés par des élèves du Bernin. Des déocrations de stucs, de dorures et de peintures ont été rajoutées à la fin du XVIIe siècle.
Eglise de Sainte-Agnès-hors-les-Murs
La tombe de sainte Agnès n’était marquée à l’origine que par une petite chapelle que le pape Honorius fit reconstruire et agrandir au VIIe siècle. Cette église a été plusieurs fois reconstruite, notamment au XIXe siècle.
Eglise de Sainte-Constance
A l’origine de l’église de Sainte-Constance se trouve un mausolée, datant du IVe siècle, où furent ensevelies les filles de l’empereur Constantin, Hélène et Constantine. Le nom de Ste-Constance résulte d’une confusion avec celui de Constantine. C’est sans doute au XIIIe siècle que ce mausolée fut transformé en église.
Eglise de Sainte-Croix-de-Jérusalem
L’église de Sainte-Croix-de-Jérusalem (S. Croce in Gerusalemme) se trouve dans la partie orientale de la ville, contre la muraille d’Aurélien, juste à côté de la Porta Maggiore. A son emplacement s’élevait autrefois le palais Sessorien, demeure privée de l’impératrice Hélène, la mère de Constantin. Celle-ci avait rapporté de son pèlerinage à Jérusalem un fragment de la vraie Croix. Après la mort de l’impératrice, une partie de son palais fut transformée par Constantin ou ses fils en une église destinée à abriter la précieuse relique. L’édifice a été modifié une première fois au XIIe siècle par le pape Lucius II, puis à la Renaissance et au XVIIIe siècle.
Eglise de Sainte-Marie de la Paix
L’église de Sainte-Marie de la Paix (S. Maria della Pace) se situe non loin de la Place Navone. Le premier édifice datant du XIIe siècle a été rebâti en 1480 par Sixte IV. A l’époque baroque, Alexandre VII confia à Pierre de Cortone le soin d’ériger une nouvelle façade. Pour insérer son œuvre dans le réseau des ruelles environnantes, l’architecte composa devant l’église une place entourée de quelques beaux palais. L’architecture intérieure est toujours celle du XVe siècle. Elle abrite des décorations illustres comme les quatre Sibylles inspirées par les anges, peintes par Raphaël en 1514, sans doute sur le modèle de celles de Michel-Ange à la chapelle Sixtine, ou encore les élégantes fresques de  Baldassare Peruzzi (1481-1536). Le cloître, construit en 1504, est l’une des premières œuvres de Bramante à Rome.
Eglise de Sainte-Marie sur Minerve
L’église de Ste-Marie sur Minerve (S. Maria sopra Minerva), située au cœur de Rome, à proximité du Panthéon, a été fondée au VIIIe siècle sur les vestiges du temple de Minerve construit par Domitien et subit de nombreuses transformations au fil des siècles. Elle est depuis toujours l’église principale des Dominicains, rivaux des Jésuites dans la défense de l’orthodoxie catholique contre la Réforme. Cette église renferme de nombreuses œuvres d’art (tableaux, fresques, monuments funéraires).
Eglise de Sainte-Marie-des-Anges
L’ église de Ste-Marie-des-Anges (S. Maria degli Angeli) se trouve dans la partie nord-est de Rome, près de la gare Termini. Le pape Pie IV ordonna en 1561 la construction de cette église et d’un couvent pour les Chartreux à l’emplacement des thermes construits par Dioclétien. Le projet fut confié à Michel-Ange, alors âgé de 86 ans. Le projet n’ayant cessé de s’altérer après la mort de l’architecte et ayant abouti à une ensemble informe, en 1749 l’architecte Luigi Vanvitelli fut chargé de lui redonner une unité. La façade qu’il conçut fut détruite au début du XXe siècle, laissant apparaître depuis la paroi du caldarium des thermes antiques. Le plan adopté est celui en croix grecque. Outre les tombeaux de Salvator Rosa et Carlo Maratta ainsi que les fresques du Dominiquin remarquées par Cloquet, cette église abrite également de nombreux tableaux du XVIIIe siècle parmi lesquels La messe dite par saint Basile du peintre français Pierre Subleyras.
Eglise de Sainte-Marie-Majeure
L’église de Sainte-Marie-Majeure (S. Maria Maggiore) fait partie des quatre basiliques de Rome à avoir reçu le titre de « majeure », avec Saint-Jean-de-Latran, St-Paul-hors-les-murs et St-Pierre. Située sur le mont Esquilin, elle fut élevée par le pape Sixte III (432-440) en l’honneur de Marie, juste après le concile d’Ephèse au cours duquel le patriarche de Constantinople Nestorius nia à la Vierge le titre de Mère de Dieu. Les papes successifs voulant chacun contribuer à la gloire de la Vierge, la basilique subit de nombreuses modifications. En 1377, Grégoire XI y fit ériger un campanile, le plus haut de Rome. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le chevet fut refait, et au milieu du XVIIIe siècle, Benoît XIV confia à Ferdinando Fuga l’érection de la façade.
Eglise de Saint-Etienne-le-Rond
L’église de St-Etienne-le-Rond (S. Stefano Rotundo), dotée d’un plan circulaire, fut construite sur le mont Caelius entre la fin IVe et le début du Ve siècle en suivant le plan du St-Sépulcre de Jérusalem. C’était alors l’une des églises les plus somptueuses de Rome, avec ses trois nefs concentriques séparées par des colonnes à chapiteaux ioniques et sa décoration de marbre et de mosaïques. Au XVe siècle, l’église se dégradant de plus en plus, on détruisit la nef extérieure pour sauver l’édifice et l’on fit élever un mur entre les colonnes de la seconde enceinte. Le diamètre de l’église passa alors de 65 à 40 m. Au XVIe siècle, les murs furent décorés de 34 fresques de Pomarancio (v. 1530-1592) décrivant des scènes de martyre.
Eglise de Saint-Grégoire-le-Grand
Il s’agit de l’église de St-Grégoire-le-Grand (S. Gregorio Magno), située sur le mont Caelius. Selon la légende, au VIe siècle, Grégoire aurait transformé sa demeure en monastère et en église. Au XIIe siècle, l’église fut rebâtie et dédiée au saint pape. L’édifice actuel date des XVIIe-XVIIIe siècles. Elle renferme notamment un autel datant du XVe siècle orné de bas-reliefs racontant la légende de saint Grégoire. A côté de l’église s’élèvent trois chapelles : la chapelle Ste-Sylvie dédiée à la mère de saint Grégoire, la chapelle St-André ornée d’une fresque du Dominiquin et la chapelle Ste-Barbe.
Eglise de Saint-Ignace ou des Jésuites
L’église de St-Ignace (S. Ignazio) ou des Jésuites se trouve dans le même quartier que l’église de Ste-Marie sur Minerve. Dédiée à saint Ignace de Loyola, fondateur de l’ordre des Jésuites et du Collège romain, premier établissement scolaire gratuit, elle fut commencée en 1626 d’après les plans du jésuite Orazio Grassi. Elle fut longtemps la chapelle du Collège romain dans l’enceinte duquel elle s’élève. Cette église est décorée de fresques imposantes du jésuite Andrea Pozzo et abrite La Gloire de saint Louis de Gonzague, admirable composition du sculpteur français Pierre Legros, pensionnaire de l’Académie de France.
Eglise de Saint-Jean-de-Latran
L’empereur Constantin, vainqueur de son rival Maxence, ayant ordonné en 312 que cessent les persécutions contre les chrétiens, dès 314 le pape Sylvestre Ier résida au Latran, ensemble d’édifices composé d’un palais, d’une basilique et d’un baptistère, qui fut la résidence pontificale officielle à partir du Ve siècle et jusqu’au départ de la papauté en Avignon. Constantin fit édifier la basilique sur l’emplacement de la caserne des gardes du corps de Maxence. Ravagée par les barbares au Ve siècle, ruinée par un tremblement de terre puis par un incendie, elle fut reconstruite à l’époque baroque et au XVIIIe siècle.
Eglise de Saint-Jean-des-Florentins
La construction de l’église St-Jean-des-Florentins (S. Giovanni dei Fiorentini) fut commanditée par le pape florentin Léon X afin qu’elle serve d’église « nationale » à ses compatriotes résidant à Rome. Les artistes les plus fameux de cette époque furent appelés à concourir : Peruzzi, Michel-Ange, Raphaël. C’est Jacopo Sansovino qui remporta le projet. Commencés au début du XVIe siècle, les travaux furent poursuivis par Sangallo le Jeune, Giacomo della Porta et achevés en 1614 par Carlo Maderno. La façade fut bâtie au XVIIIe siècle dans le style de la Contre-Réforme finissante. Elle abrite notamment deux tombeaux dessinés par Borromini, qui est lui-même enterré dans cette église aux côtés de son maître Carlo Maderno. Elle est située au bord du Tibre, sur la rive gauche, presque en face du Château St-Ange.
Eglise de Saint-Laurent-hors-les-Murs
La basilique de Saint-Laurent-hors-les-Murs (S. Lorenzo fuori le Mura) a été construite le long de la via Tiburtina, à l’est de la ville, sur le lieu de sépulture de saint Laurent, diacre né en Aragon et martyrisé en 258 sous l’empereur Valérien. En 330, l’empereur Constantin fit élever sur la tombe du saint un premier sanctuaire qui fut reconstruit au VIe siècle par Pélage II, puis agrandi au XIIIe siècle par Honorius III. On l’appelle aussi parfois S. Lorenzo al Verano car elle se trouve sur le domaine qui appartenait dans l’Antiquité à un certain Lucius Verus.
Eglise de Saint-Louis-des-Français
La construction de l’église de St-Louis-des-Français (S. Luigi dei Francesi), située sur la Place Navone, commença en 1518. C’est le cardinal Jules de Médicis, le futur pape Clément VII, qui en posa la première pierre. Elle ne fut terminée qu’en 1589, en partie grâce aux subventions accordées par Henri II, Henri III et Catherine de Médicis. Cette église fut consacrée la même année comme l’église nationale des Français à Rome. La façade a été réalisée par Giacomo della Porta. Quant à l’intérieur, il a été enrichi au XVIIIe siècle de marbres, tableaux, dorures et stucs. L’église abrite les dépouilles de nombreux Français illustres, des fresques du Dominiquin, des œuvres du Caravage et un retable attribué au Bassan.
Eglise de Saint-Marc
La basilique de St-Marc, dédiée à saint Marc évangéliste, a été fondée en 336 et rebâtie par Grégoire IV au IXe siècle. Elle fut incluse par le cardinal Pietro Barbo dans le palais de Venise (1455) et reconstruite. Sa façade Renaissance est attribuée à Giuliano Maiano ou à Leon-Battista Alberti. L’intérieur de l’édifice constitue un exemple bien romain de la superposition des styles. Dans l’abside est conservée une mosaïque du IXe siècle.
Eglise de Saint-Onuphre
Située sur le mont Janicule, l’église de Saint-Onuphre (S. Onofrio) fut fondée en 1434 par un religieux de l’ordre des ermites de saint Jérôme. Sous la galerie, à droite de l’entrée, des fresques du Dominiquin illustrent la vie de saint Jérôme. A l’intérieur, on trouve des fresques probablement dues à Baldassare Peruzzi
Eglise de Saint-Paul-hors-les-Murs
L’église de St-Paul-hors-les-Murs (S. Paolo fuori le Mura) est l’une des basiliques majeures de Rome. Erigée le long de la via Ostiense, à l’endroit où fut déposé le corps de saint Paul, il n’y avait à l’origine qu’un petit édicule ou memoria. Comme pour saint Pierre, l’empereur Constantin entreprit de faire construire une basilique pour abriter la tombe, laquelle fut consacrée en 324. A la fin du siècle, devant l’afflux des pèlerins sur ce lieu, on agrandit l’édifice et pour ce faire on inversa son orientation : au lieu d’être tournée vers la via Ostiense, la façade fut désormais tournée vers le Tibre. Cette somptueuse basilique fut achevée en 395. Elle fut reconstruite après l’incendie qui la ravagea presque entièrement en 1823.
Eglise de Saint-Pierre
La basilique de Saint-Pierre constitue le plus vaste des sanctuaires chrétiens. La première basilique fut construite de 324 à 350 environ par l’empereur Constantin, à l’emplacement où avait été déposé Pierre, choisi par le Christ pour être le chef des apôtres et la base de l’Eglise. Cette première construction menaçant de tomber en ruine après mille ans d’existence, le projet d’un nouvel édifice vit le jour sous le pontificat de Nicolas V mais fut abandonné à sa mort en 1455. Durant une cinquantaine d’années, les papes se contentèrent de faire consolider la basilique. Il faut attendre le pontificat de Jules II pour que le projet de construction soit repris, selon les plans de l’architecte Bramante. A la mort de celui-ci, les architectes se disputèrent longuement pour savoir s’il fallait continuer selon le même plan ou non. En 1547, Michel-Ange, nommé architecte en chef de tous les travaux au Vatican trancha en faveur du plan en croix grecque de Bramante et poursuivit l’œuvre de son prédécesseur. Giacomo della Porta et Domenico Fontana achevèrent la coupole. Mais en 1606, Paul V opta définitivement pour le plan en croix latine, apte aux grandes cérémonies et aux prédications. Dans les années 1630, le Bernin acheva la basilique dans un style baroque. Au total, la construction de la basilique a duré plus de 120 ans et aura occupé 20 papes et 10 architectes.
Eglise de Saint-Pierre-aux-Liens
L’église de St-Pierre-aux-Liens (S Pietro in Vincoli) a été consacrée par Sixte III au Ve siècle, mais sa construction est probablement plus ancienne. A la Renaissance, les cardinaux de la famille Della Rovere en furent titulaires : Francesco, devenu le pape Sixte IV, puis Giuliano, le futur Jules II, la firent restaurer. Elle abrite le fameux Moïse de Michel-Ange ainsi que le mausolée de Jules II, exécuté par le même artiste. Les pèlerins viennent y vénérer les chaînes de saint Pierre. A l’origine, il y avait deux chaînes, l’une qui avait lié l’apôtre à Jérusalem, l’autre à Rome. Au XIIIe siècle naquit la légende de la soudure miraculeuse qui réunit les deux reliques.
Eglise de San Carlo ai Catinari
L’église de S. Carlo ai Catinari date de l’époque de la Contre-Réforme. Son imposante façade a été réalisée de 1635 à 1638. Certains éléments de la décoration intérieure sont l’œuvre de très grands artistes comme le Dominiquin (les vertus cardinales représentées aux pendentifs de la coupole), Pierre de Cortone, auteur de la Procession de saint Charles Borromée pour conjurer la peste de Milan qui orne le maître-autel, ou encore Lanfranco pour l’abside.
Eglise de San Pietro in Montorio
L’église de S. Pietro in Montorio fut élevée à la fin du XVe siècle, sous le pontificat de Sixte IV, par le souverain d’Aragon Ferdinand II le Catholique, et dédiée à saint Pierre à cause d’une légende qui situait là le lieu où l’apôtre fut crucifié. Des artistes célèbres participèrent à sa décoration : on y trouve une fresque de Sebastiano del Piombo (La Flagellation), une voûte peinte par Baldassare Peruzzi et des sculptures de Bartolomeo Ammannati. La décoration de certaines chapelles est caractéristique de la Contre-Réforme.
Eglise de Santa Maria in Navicella
Le nom de l’église de S. Maria in Navicella est un nom forgé par Cloquet pour désigner l’église de S. Maria in Domnica, devant laquelle a été aménagée en 1931, avec une sculpture du XVIe siècle imitant une barque antique, la « fontaine de la Navicella ». Les origines de cette église remontent au IXe siècle, mais l’édifice subit quelques transformations à la Renaissance. A l’initiative du pape Léon X, l’architecte Andrea Sansovino rénova la façade et le portique ; il décora ce dernier de lions pour rappeler le nom de son commanditaire. Du IXe siècle, l’intérieur a conservé le plan basilical à trois absides, les colonnes à chapiteaux antiques et la belle mosaïque de l’abside.
Eglise de Trinité des Monts (et couvent)
Le couvent de la Trinité des Monts était un couvent de minimes pour lequel le roi de France Charles VIII fonda une église en 1495, à la demande de François de Paule. Cette église fut édifiée durant le XVIe siècle et entièrement restaurée en 1816. Aujourd’hui, l’église est une propriété de la France et le couvent abrite les dames du Sacré-Cœur. A noter, le magnifique escalier monumental qui descend de l’église jusqu’à la place d’Espagne, caractérisé par une succession de rampes qui s’élargissent, se rétrécissent et se divisent, réalisé au début du XVIIIe siècle par un architecte français nommé de Sanctis.
Fontaine de Trévi
La fontaine de Trévi, située au pied du Quirinal, est une œuvre baroque réalisée sous le pontificat de Clément XII par Nicolà Salvi. Les travaux commencèrent en 1732. Il s’agit d’un ensemble monumental qui occupe toute la largeur du palais Piumbini auquel il est adossé. La partie supérieure imite un arc de triomphe. La composition centrale représente l’Océan sur un char guidé par deux chevaux marins et deux tritons

Voir : Thais, 1200 ans de sculpture italienne

Forum
Dans la Rome antique, on appelle forum la place publique qui sert de lieu de réunion pour le peuple, de lieu de commerce et abrite les séances de la justice. Lorsque l’ancien forum ou Forum Romain fut devenu trop exigu, César entreprit la construction d’un nouveau forum au nord de l’ancien, puis Auguste, Vespasien, Nerva et Trajan firent chacun bâtir leur propre forum.
Janicule (mont)
Le Mont Janicule est situé sur la rive droite du Tibre, au sud de la Cité du Vatican. Son nom lui vient du dieu Janus. En effet, d’après la mythologie romaine, il aurait porté la cité fondée par Janus. Celui-ci eut plusieurs enfants, dont l’un, Tiber, donna son nom au Tibre. Le Janicule demeura longtemps en pleine campagne ; ce n’est qu’au XVIIe siècle qu’il fut intégré à la ville grâce à la muraille que fit construire Urbain VIII.
Marius (mont)
Le Mont Marius est une colline située au nord de la ville, sur la rive droite du Tibre. Sur ses pentes se trouve la Villa Madama, qui est sans doute celle que Cloquet désigne sous le nom déformé de « Villa Mellina ». Elle fut construite vers 1515 pour le cardinal Jules de Médicis, le futur Clément VII, d’après les plans de Raphaël, et achevée par Sangallo le Jeune. Comme le palais Madama (construit par les Médicis et situé au centre de la ville près de la Piazza Navona), elle passa à Madame Marguerite d’Autriche qui lui donna son nom.
Mausolée de Caecilia Metella
Caecilia Metella était l’épouse de Crassus, fils du personnage du même nom qui participa au premier triumvirat avec César et Pompée en 60 avant J.-C. Au XIVe siècle, la famille des Caetani fit de ce tombeau le donjon d’une forteresse construite tout près de celui-ci au XIe siècle. Sa silhouette (un mausolée cylindrique sur un socle carré) est l’une des images les plus célèbres de la campagne romaine.
Muraille d’Aurélien
Commencée au IIIe siècle sous l’empereur Aurélien et renforcée par Honorius, cette enceinte est la seconde construite pour protéger Rome. Elle est percée de 16 portes et comporte 383 tours. En raison de son tracé sinueux le long de la Villa Borghese, entre la porta del Popolo et la porta Pinciana, les Romains lui donnèrent le nom de « muro torto ».
Palais Borghèse
Le palais Borghèse est situé au nord de la ville, au bord du Tibre, non loin du mausolée d’Auguste. Sa façade sur la piazza Borghèse a été érigée à la fin du XVIe siècle dans le style de la Contre-Réforme. L’édifice fut acquis en 1605 par le cardinal Camillo Borghese, futur pape Paul V. La cour intérieure du palais comprend de nombreuses loggias, statues, fontaines et rocailles. Paul V fit don de son palais à ses frères qui engagèrent l’architecte Flaminio Ponzio pour l’agrandir en direction du Tibre ; c’est lui qui réalisa la façade pittoresque sur la via di Ripetta.
Palais Braschi
Le palais Braschi, situé à l’extrémité sud de la Place Navone, porte le nom de la famille du pape Pie VI qui le fit élever à la fin du XVIIIe siècle pour loger ses neveux. C’est le dernier palais bâti à Rome pour les familles pontificales. Son architecture est de style néoclassique.
Palais Colonna
Le palais Colonna date du XVe siècle mais fut reconstruit en 1730. Le pape Martin V (1417-1431), issu de la famille Colonna, y établit sa résidence lorsqu’il se réinstalla à Rome après le Grand Schisme d’Orient qui vit jusqu’à trois papes régner en concurrence. Le palais proprement dit est relié à ses jardins, situés de l’autre côté d’une rue, par une série d’arcades. Sa galerie, richement meublée, abrite de nombreux tableaux du XVe au XVIIIe siècle.
Palais Farnèse
La famille Farnèse est l’une des grandes familles romaines. Sa célébrité commence avec le pape Paul III, premier pape de la Contre-Réforme, qui fit bâtir le palais Farnèse dans les années 1530. Lui-même et ses descendants réunirent une magnifique collection d’œuvres d’art. Les petits-fils de Paul III firent appel aux plus grands artistes de leur époque pour décorer le palais familial : Salviati pour la salle des fastes farnésiens et les Carrache pour la galerie du 1er étage. La quasi-totalité des œuvres de ce palais se trouvent aujourd’hui au Musée archéologique national de Naples et au Palais royal de Capodimonte. Acquis en 1911 par le gouvernement français, le palais Farnèse devint le siège de l’ambassade de France en Italie. Il fut racheté par l’Italie en 1936, puis loué à la France pour 99 ans. Le palais et la villa Farnèse se font face et ne sont séparés que par le Tibre.
Palais Pamphili
Le palais Pamphili se trouve sur la piazza Navona et jouxte l’église de Ste-Agnès-en-Agone. Il fut la résidence de la famille Pamphili, originaire d’Ombrie, qui s’est établie à Rome au cours du XVe siècle. Au XVIIe siècle, Giovanni Battista, devenu pape sous le nom d’Innocent X (1644-1655), fit agrandir le palais familial par Girolamo Rainaldi et transforma en chapelle de famille l’église de Ste-Agnès.
Palais Spada
Le palais Spada a été construit vers 1540 pour le cardinal Gerolamo Capodiferro, peut-être par un architecte de l’entourage de Sangallo. En 1632, il fut acquis par le cardinal Bernardino Spada qui y apporta de nombreuses modifications, faisant notamment ajouter une aile. En 1927, il devint la propriété du gouvernement italien qui en fit le siège du Conseil d’Etat. Elevé seulement quelques années après le palais Farnèse, le palais Spada est d’une conception très différente, la sobriété de l’architecture de la Renaissance ayant cédé la place à la fantaisie maniériste des décorations. Cette différence est d’autant plus frappante que les deux édifices se situent côte à côte.
Palatin (mont)
Le Palatin, colline voisine de celle du Capitole, est celle qui, selon la légende, vit naître la ville de Rome, puisque c’est là que le Tibre déposa le berceau de Rémus et Romulus. A l’époque de la République, le Palatin était un quartier résidentiel où habita notamment Cicéron. Cette colline fut le lieu de résidence des empereurs depuis l’époque d’Auguste jusqu’au IIIe siècle. Par la suite, des églises furent édifiées sur ses pentes. Aux XIe et XIIe siècles, Rome se couvrant de forteresses en raison des luttes entre le pape et l’empereur, tout le côté sud-est du Palatin fut fortifié. A la Renaissance, les riches familles romaines construisirent au milieu des anciennes habitations en ruine leurs maisons de campagne : les Barberini près de Saint-Sébastien, les Farnèse sur la partie nord-ouest de la colline, entre les palais de Tibère et de Caligula.
Panthéon
A l’origine, le Panthéon était un temple dédié à tous les dieux, édifié par l’empereur Agrippa en 27 av. J.-C. et orienté vers le Sud. Au IIe siècle ap. J.-C., Hadrien le fit reconstruire et lui donna son orientation actuelle, vers le Nord. De même que les autres lieux de culte païens, il fut fermé au IVe siècle par les premiers empereurs chrétiens. Saccagé par les Barbares en 410, il fut finalement sauvé de la destruction par le pape Boniface IV qui, en 608, le reçut en cadeau de la part de l’empereur de Byzance Phocas. Il fut alors transformé en église sous le nom de Ste-Marie « ad martyres ». Au milieu du IVe siècle, à l’occasion de la visite de l’empereur romain d’orient Constance II, le Panthéon fut dépouillé de ses tuiles de bronze. Bien plus tard, Urbain VII fit enlever les clous et les plaques de bronze qui revêtaient les poutres de la toiture du porche qui servirent à façonner le baldaquin de St-Pierre.
Piazza del Popolo
Voir : Thais, 1200 ans de sculpture italienne
Pincio (monte)
Les jardins de la famille Pinci qui s’étendaient à cet emplacement au IVe siècle ont laissé leur nom au Monte Pincio, petite colline occupée aujourd’hui par un des jardins les plus agréables de Rome. Celui-ci fut aménagé au temps de l’occupation napoléonienne d’après les dessins de Giuseppe Valadier. Sur son flanc sud est bâtie la Villa Médicis, aujourd’hui l’Académie de France à Rome, et à côté de cette dernière l’église Ste-Trinité-des-Monts qui est reliée à la place d’Espagne en contrebas par un double escalier monumental.
Ponte Rotto
Le Ponte Rotto, qui se situait à l’extrémité orientale de l’île tibérine,  remplaça le pont Aemilius construit vers le milieu du IIe siècle av. J.-C. Il s’écroula et fut reconstruit plusieurs fois. Il semble qu’il ait encore été endommagé depuis l’époque du voyage de Cloquet, puisque celui-ci a noté qu’il restait trois arches tandis qu’aujourd’hui il n’en reste plus qu’une.
Porta del Popolo
La Porta del Popolo constitue l’entrée la plus septentrionale de Rome, point de départ de la via Flaminia. Elle est percée dans l’enceinte élevée par l’empereur Aurélien au IIIe siècle et correspond à peu près à l’emplacement de l’antique porta Flaminia. Pie IV fit ériger la façade extérieure, dominée par le blason de sa famille, les Médicis. En 1655, à l’occasion de la venue de Christine de Suède, le Bernin en décora la façade intérieure. De nombreux personnages célèbres franchirent cette porte. C’est là que, le 24 mai 1814, le peuple de Rome a accueilli le pape Pie VII, libéré par Napoléon.
Porta Pia / Porta Nomentana
La Porta Nomentana, située au nord-est de la ville, est l’une des anciennes portes de la muraille d’Aurélien, d’où partait la Via Nomentana. En 1564, le pape Pie IV fit ériger à 75 m de celle-ci une nouvelle porte, appelée Porta Pia.
Porte Sainte
L’ouverture de la Porte sainte, toujours murée en temps normal, faisait partie de la cérémonie traditionnelle du jubilé. Elle avait lieu la veille de Noël. Le pape en personne ouvrait la porte de Saint-Pierre en frappant symboliquement trois fois avec un marteau en or et en argent contre l’ouvrage en maçonnerie la camouflant. Ensuite, des ouvriers démolissaient le mur. De la même façon, les portes de Ste-Marie-Majeure, St-Paul-hors-les-Murs et St-Jean-de-Latran étaient ouvertes par des cardinaux. La porte de Saint-Pierre était à nouveau murée le 6 janvier, celle des autres basiliques le 5. Le pape bénissait le matériel qui servait à construire le mur et posait lui-même les trois premières briques.
Portique d’Octavie
Le portique d’Octavie était situé face au théâtre de Marcellus. Il ne subsiste plus aujourd’hui que quelques vestiges du pavillon d’entrée de la façade tournée vers le Tibre. Le portique d’origine fut élevé au IIe siècle av. J.-C. par Cecilius Metellus, vainqueur des Macédoniens, pour entourer deux temples dédiés à Junon et Jupiter. Auguste le reconstruisit, le dédia à sa sœur Octavie et organisa à l’intérieur deux bibliothèques publiques, l’une grecque, l’autre latine, ainsi qu’une salle de réunion que fréquentait parfois le Sénat. Les colonnes corinthiennes qui subsistent appartiennent au portique reconstruit par Septime Sévère à la fin du IIe siècle ap. J.-C.
Prisons de Jugurtha et de saint Pierre
Il s’agit de la prison Mamertine, cachot de l’État romain. Le nom de « prisons de Jugurtha et de saint Pierre » s’explique par le fait que Jugurtha, vaincu par son rival Marius fait partie des illustres personnages qui y moururent (de même que Vercingétorix et les conjurés amis de Catilina), et qu’une légende du Moyen Age fit de ce lieu la prison du saint apôtre. Quant à la source dont parle Cloquet, la légende veut qu’elle soit apparue par un miracle des apôtres Pierre et Paul qui purent ainsi baptiser leurs geôliers.
Quartier transtévérin
Le quartier transtévérin (Trastevere), dont le nom signifie « au-delà du Tibre », est le quartier situé sur la rive droite du Tibre, face au quartier historique de la ville. C’était jadis un quartier pauvre et populaire. En raison de sa situation à proximité du port maritime d’Ostie et du port fluvial de Ripa Grande, ce quartier développa très tôt le commerce alimentaire, par opposition aux quartiers situés sur la rive gauche à vocation artisanale. Peu d’édifices publics y furent construits. Le mur d’Hadrien, élevé au IIIe siècle, ceintura le quartier et l’isola un peu plus du reste de la ville. Le caractère populaire de ce quartier s’est affirmé au cours des siècles. Les Transtévérins eurent toujours la réputation d’être très courageux et d’embrasser facilement les causes révolutionnaires.
Roche tarpéienne
C’est sur le versant sud du Capitole que l’on situe la roche tarpéienne qui doit son nom à la légende de Tarpéia, liée à l’épisode de l’enlèvement des Sabines par les Romains. Lorsque le roi des Sabins marcha sur Rome pour délivrer les Sabines, la fille du gardien de la citadelle, nommée Tarpéia, tomba amoureuse de lui et lui offrit l’accès à la citadelle en échange de son amour. Celui-ci accepta mais fit écraser la jeune fille par les boucliers de ses soldats dès qu’il eut pénétré dans la place.
Temple de la Fortune Virile
L’attribution de ce temple du IIe siècle av. J.-C. à la Fortune Virile est sans fondement. Il s’agit peut-être d’un sanctuaire dédié à Portumnus, le dieu des fleuves et des ports. C’est l’un des temples les mieux conservés de la ville. Ce temple rectangulaire juché sur un haut podium témoigne de l’importante influence encore exercée à cette époque par les Etrusques sur l’architecture romaine.
Temple de la Paix
Le temple de la Paix avait été élevé par l’empereur Vespasien, après sa victoire sur les Hébreux en 71, sur le forum qu’il fit construire de 71 à 75. Ce temple abrita les dépouilles du temple de Jérusalem : le chandelier en or à sept branches, les Tables de la Loi de Moïse et les trompettes d’argent qui figurent sur l’arc de Titus. En raison de la présence de ce temple on appela aussi le forum de Vespasien « forum de la Paix ».
Temple de Romulus
Il s’agit du temple de Vesta situé tout près de celui de la Fortune Virile. Le véritable temple de Vesta se trouve sur le Forum. Le présent édifice ne fut attribué à la déesse du foyer qu’en raison de sa forme circulaire ; il date de l’époque d’Auguste et était probablement dédié à Hercule Olivarius, patron des fabricants d’huile, comme l’atteste l’inscription sur le soubassement de la statue de culte découverte à proximité. Au Moyen Age, ce temple devint une église. C’est à tort que Cloquet l’appelle « Temple de Romulus »car le temple de Romulus se trouve sur le Forum.
Testaccio (mont)
Le Mont Testaccio est une butte artificielle haute d’environ 35 m, qui doit son nom aux débris d’amphores (en latin testæ) provenant d’entrepôts voisins ou du port de Ripa Grande, dont on se débarrassait ici et qui la constituent. On le connaît également sous le nom de « monte dei cocci », littéralement « mont des tessons ».
Théâtre de Marcellus
Le théâtre de Marcellus fut commencé par César et achevé par Auguste, en l’an 13 av. J.-C. Deux ans plus tard, Auguste le dédia à Marcellus, le fils de sa sœur Octavie. Il est situé entre le Tibre et le Capitole. Il fut le plus grand théâtre de Rome après celui de Pompée au Champ de Mars : il pouvait contenir jusqu’à 15 000 spectateurs. Les deux étages d’arcades qui subsistent aujourd’hui étaient sans doute surmontés d’un troisième étage à pilastres corinthiens. Endommagé par l’incendie de 64 ap. J.-C., puis au cours des luttes entre Vespasien et Vitellius, ce théâtre fut abandonné au début du IVe siècle et servit de carrière de pierres. Au XIIe siècle, il fut transformé en forteresse, ce qui lui épargna la destruction. Au XVIe siècle, une famille noble en fit son palais, ce dont témoignent les restes de l’édifice réalisé par Baldassare Peruzzi qui devint la propriété des Orsini. Le théâtre antique fut dégagé des constructions qui l’entouraient et fouillé de 1926 à 1929.
Thermes de Caracalla
Plusieurs établissements de bains furent construits à Rome : il y eut d’abord ceux d’Agrippa, inaugurés en 19 av. J.-C., puis ceux de Néron au Champ de Mars, ceux de Titus près de la Maison Dorée, ceux de Trajan sur l’Esquilin. Ceux de Caracalla, commencés en 212 et inaugurés en 216, sont les plus grands thermes que Rome ait connus jusque-là ; leur superficie de 11 ha ne sera dépassée que par ceux de Dioclétien, environ un siècle plus tard. Du point de vue de la décoration, l’édifice fut achevé par les deux derniers empereurs de la dynastie des Sévères, Élagabal (218-222) et Alexandre Sévère (222-235). D’un aspect extérieur très sobre, ces thermes étaient richement décorés à l’intérieur. Ils pouvaient accueillir jusqu’à 1600 baigneurs à la fois, soit plus de 6000 personnes par jour. Les thermes de Caracalla ont cessé de fonctionner en 538, date à laquelle les aqueducs qui alimentaient Rome furent détruits par les Goths. Des fouilles furent entreprises sur ce site dès le XVIe siècle par le cardinal Farnèse lors de la construction de son palais. Au XIXe siècle, on découvrit de magnifiques statues, vasques, mosaïques, colonnnes et chapiteaux. Les fouilles effectuées au début du XXe siècle mirent au jour un temple de Mithra et un réseau de galeries souterraines permettant d’acheminer le bois de chauffage.
 --     --     --     --     --     --     de Caius Cestius
Le magistrat Caius Cestius, mort en 12 av. J.-C., se fit construire un mausolée des plus originaux puisqu’il s’agit d’une pyramide recouverte de marbre. Ce monument témoigne de cette période de grandeur qui débuta sous Auguste où un simple particulier pouvait se faire construire un tombeau digne d’un pharaon.
Tombeau de Caius Publius Bibulus
Du tombeau de l’édile plébéien Caius Publius Bibulus, situé au pied du gigantesque monument élevé en l’honneur du roi Victor-Emmanuel II, il ne subsiste aujourd’hui qu’un pan de mur en travertin et en brique. Ce tombeau, vieux de deux mille ans, présente un intérêt archéologique majeur : comme il n’était pas permis d’inhumer à l’intérieur de la cité, l’emplacement de cette tombe a permis de déduire que l’enceinte de Rome au Ier siècle av. J.-C. passait au pied du Capitole et qu’à cet endroit commençait la via Flaminia, la grande voie du Nord, actuelle via del Corso.
Tombeau des Scipions
Les Scipions appartenaient à l’une des plus grandes familles patriciennes, qui s’éteignit à la fin de la République. Issus de la gens Cornelia, les hommes portèrent tous le nom de Cornelius Scipio, précédé de leur prénom et parfois suivi d’un surnom. Le tombeau de cette famille, découvert en 1614 et restauré en 1926, renferme des inscriptions funéraires d’un intérêt historique et littéraire remarquable.
Vatican
Le palais du Vatican est le palais apostolique des papes. Il s’agit d’un vaste ensemble, attenant à la basilique Saint-Pierre, dont les origines remontent au VIe siècle. C’est à son retour d’Avignon, en 1377, que le pape s’y installa, abandonnant sa résidence du palais du Latran, détruite par un incendie. Remanié dès le XIIIe siècle à l’initiative du pape Nicolas III, il connut de nombreuses adjonctions et modifications tout au long des XVe et XVIe siècles. Jules II (1503-1513) commanda à l’architecte Bramante de relier le palais de Nicolas V celui d’Innocent VIII par deux longues galeries étroites, donnant ainsi naissance à la grande cour rectangulaire dite du Belvédère. Les deux autres cours furent constituées sous le pontificat de Pie IV (1559-1565). La seule trasnformation datant de l’époque baroque est la réalisation de l’escalier royal (Scala Regia) par le Bernin. Les parties les plus célèbres de ce palais sont le Belvédère, les chapelles de Nicolas V, Sixtine et Pauline, la tour et les appartements Borgia, les loges et les chambres de Raphaël, la salle royale, l’escalier royal, la Bibliothèque vaticane et les musées.
Villa Adriana
Située dans l’agglomération de Tivoli, à une trentaine de kilomètres de Rome, la Villa Adriana, commanditée par l’empereur Hadrien au IIe siècle ap. J.-C, fut sans doute l’ensemble monumental le plus riche de l’Antiquité. Ayant beaucoup voyagé à travers l’empire, il voulait que cette villa évoque par son architecture les ouvrages et les sites qu’il avait vus. L’ensemble fut construit entre 126 et 134. Après la mort d’Hadrien, ses successeurs continuèrent sans doute à venir à Tivoli, mais par la suite la villa fut abandonnée. Du XVe au XIXe siècle, la villa fut explorée et les centaines d’œuvres découvertes partirent enrichir les collections privées et les grands musées d’Europe. En 1870, le domaine revint au gouvernement italien qui y fit entreprendre des fouilles qui révélèrent la stupéfiante architecture de ces bâtiments et parfois même des stucs et des mosaïques.
Villa Borghèse
Sur ses terres, situées au nord-est de la Porta del Popolo, à l’extérieur de la muraille d’Aurélien, le cardinal Scipione Borghèse fit construire en 1613 une résidence d’été, ou palazzina, entourée de magnifiques jardins, appelée « Villa Borghèse ». Commencée par l’architecte Flaminio Ponzio, elle fut achevée par le Hollandais Jan van Santen (Vasanzio en italien).
Villa d’Este
La Villa d’Este fut construite par le cardinal Hippolyte II d’Este lorsqu’il se retira à Tivoli en 1550. Il avait été élevé à de grands honneurs par François Ier mais avait été disgrâcié par Henri II. Pour concevoir cette villa d’agrément, le cardinal fit appel à un architecte napolitain, Pirro Ligorio. D’aspect extérieur simple, la villa d’Este possède des jardins somptueux, étagés sur les pentes occidentales de la ville sur plus de 3 ha, ornés de jets d’eau, fontaines et statues de style maniériste. De grands personnages vinrent la visiter : plusieurs papes, des écrivains et des artistes comme Cellini, Titien, le Tasse, Montaigne. Après l’abandon de la villa, Fragonard et Hubert Robert, pensionnaires de l’Académie de France, y passèrent de longs moments à peindre les lieux.
Villa Doria Pamphili
La villa Doria Pamphili se situe à l’ouest de la ville, sur la rive droite du Tibre, au-delà du Janicule. Il s’agit aujourd’hui d’un vaste parc public où fut élevée au XVIIe siècle une résidence de campagne agrémentée de terrasses et d’une façade avec statues et bas-reliefs.
Villa Farnesina
La villa Farnesina, résidence entourée de jardins située sur la rive droite du Tibre au pied du Janicule, fut bâtie de 1508 à 1511 pour le banquier Agostino Chigi (1465-1520). Pour l’édifier et en décorer les salles, il fit appel aux meilleurs artistes de la Renaissanec : Baldassare Peruzzi, architecte et peintre, Raphaël, Jules Romain, Sebastiano del Piombo, le Sodoma, etc. Des fêtes somptueuses y furent organisées, présidées par le pape Léon X. Plus tard, la villa fut vendue au cardinal Alexandre Farnèse dont elle prit le nom. Elle abrite aujourd’hui le Cabinet des Estampes de Rome.
Villa Médicis
La Villa Médicis fut construite vers 1570 pour le cardinal Ricci di Montepulciano à l’endroit où s’étendaient au Ier siècle av. J.-C. les jardins de Lucullus. La façade intérieure, richement décorée de statues, reliefs et fragments de marbre antique, est l’œuvre de Bartolomeo Ammannati. Depuis 1803, la Villa Médicis abrite l’Académie de France à Rome, établissement fondé par Colbert en 1666 pour accueillir et former de jeunes artistes français. En 1829, le peintre Horace Vernet fut nommé directeur. Elle recrute aujourd’hui ses élèves dans les disciplines traditionnelles (peinture, sculpture, architecture) ainsi qu’en littérature, cinéma, restauration et histoire de l’art.
Voie Sacrée
La Voie Sacrée ou Via Sacra était la voie romaine la plus prestigieuse de l’Antiquité. Traversant le Forum dans toute sa longueur, elle est bordée par le temple de Vesta et par la Regia, qui furent au centre de toute la religion romaine. C’était la route qu’empruntaient tous les cortèges triomphaux des généraux vainqueurs pour se rendre sur la colline du Capitole afin de remercier Jupiter de sa protection pendant la campagne.